Lorenzo, 23 ans italien et gogo danseur Oh les Etats Unis. Depuis mon plus jeune âge, je rêvais de partir dans ce pays, de manger du hot dog et de boire un de ces fameux cafés Starbucks. Dès la sortie d’un film à grand budget, je me précipitais au cinéma pour admirer les jolies actrices et la force surnaturelle des hommes. J’en bavais tout en me promettant un jour de partir dans ce pays où l’impossible devient possible. Où je pourrais vivre au jour le jour, le sourire au lèvre. Mais je me leurrais. Comme chaque nation, l’Amérique a ses mauvais cotés. Des SDF à n’en plus finir, un taux de prostitution assez élevé sans oublier que pour trouver un loyer et un job, faut travailler dur. Très dur. Je me suis rendu compte que la vie ici n’est pas aussi fabuleuse que je le pensais quand, à peine arrivé à Phoenix, on m’a braqué dans une ruelle alors que je cherchais un petit motel. Je suis dans la ville depuis trois ans. J’ai galéré pour avoir un job et pouvoir vivre. L’idée de revenir en Italie m’a effleuré l’esprit maintes fois mais je garde espoir. Oui, mon optimisme démesuré m’oblige à rester et à croire en la possibilité d’un avenir meilleur. Crois-je encore à ce rêve américain ? Non plus vraiment. Le paradis n’existe pas sur terre et encore moins en Arizona.
Adam 30 ans, américain et employé dans une agence de publicité. J’ai passé toute ma vie à Phoenix là où j’ai grandit et décidé de faire ma vie. Je n’ai pas toujours eu tout ce que je voulais. Mes parents s’acharnaient dans leurs travails respectifs pour subvenir à mes besoins et ceux de ma petite sœur. J’ai rapidement compris que pour être respecté dans notre société actuelle, que pour vivre comme un pacha, il faut travailler. Il faut remuer ciel et terre pour toucher son rêve et pouvoir le vivre pleinement. J’ai toujours voulu avoir ma propre entreprise, diriger les autres … C’était un rêve en cours de réalisation car jamais je ne laisserai tomber cette envie insistante de réussir ma vie. Je plains les clandestins et les étrangers qui pensent trouver amour gloire et beauté dans mon pays. Leur déception doit être imminente car rien ne vient gratuitement. Le rêve américain n’existe que lorsqu’on décide de le créer. J’ai décidé de construire le mien. Un jour j’y arriverai. Je le sais, je le sens.
Les états unis. Qui ne rêve pas de voir la ville qui ne dort jamais ? De faire ses pas sur le walk fame voire même d’avoir son nom dessus ? On pense tous que notre petite vie misérable trouvera un chemin moins chaotique dès qu’on met les pieds sur le territoire américain. Vraiment ?
Et toi petit padawan, as-tu ton rêve américain ? L’as-tu réussi ou as-tu pris une gifle bien forte d’avoir trop espéré ? Tu insistes encore à te faire une place et vivre le restant de ta vie dans un grand manoir ? Ou tu te contentes de boire et faire la fête sans trop te soucier du lendemain ? Certes, c’est à toi de guider ton destin et de te faire une place dans ce monde où rien ne vient gracieusement. A toi de jouer, très cher.